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6 octobre 2006

Chapitre 2 ( 1 )

L'appartement de Nahida était un petit deux pièce mais en centre ville, il offrait le luxe inouï d'avoir une petite cour où elle pouvait garer sa voiture. Lorsqu'elle arriva, elle posa ses courses à la cuisine, envoya ses chaussures balader puis, du milieu des ses cassettes de Rai achetées sur le marché, elle extirpa un CD de Rachid Taha du temps ou il chantait avec le groupe Carte de séjour qu'elle écouta tout en préparant son tajine. Ensuite, elle passa à la salle de bain et une fois sa douche prise, elle se maquilla soigneusement, enfila un caleçon de velours gris un tee-shirt d'un blanc éclatant et la très belle chemise de soie grise, brodée ton sur ton au manches et au plastron, que lui avait offerte la mère de Fati pour l'Ait El Kébir. La mère de Fati avait véritable don pour la couture. Avant de se marier, elle travaillait dans un atelier de couture à Rabat mais elle avait un goût inné pour le choix des tissus et des couleurs. Elle savait parfaitement accorder les vêtements qu'elle réalisait aux gens pour qui elle les faisait et Nahida estimait que c'était là, une manifestation de sa générosité. Pendant que le tajine mijotait doucement dans le four sous sa feuille d'aluminium, elle mit la table en chantonnant. Elle était bien, elle était chez elle et elle attendait des amis pour dîner, le pied. Pendant qu'elle faisait un choix approximatif des musiques pour la soirée bien que persuadée que Fati allait dés son arrivée, faire des choix différents, l'interphone sonna. Elle ouvrit la lourde porte du rez-de-chaussée et laissa sa porte entrebâillée le temps de se rendre à la cuisine jeter un coup d'oeil à son four. - Je pose le gâteau à la cuisine dit Fati en entrant. Chaque fois que Nahida voyait Anselme, elle était surprise par son aspect juvénile malgré ses cinquante trois ans. Grand, mince, il s'habillait dans le style folk des années soixante dix, mais toujours impeccable. Ce soir, il portait un gilet Indien bleu-vert sur une longue chemise blanche, avec une sorte d'écharpe sur l'épaule, superbe. Quant à Fati, elle portait un saroual noir dans un lourd tissus damassé avec une grande chemise en soie écru, serrée à la taille par une large ceinture de velours noir rebrodé de galons multicolores, chef d'oeuvre probable de sa mère. Ils formaient un couple splendide, l'âge n'ayant que peu d'importance par rapport à la complicité et à l'estime évidente qu'il y avait entre eux. - Ca sent rudement bon dit Fati en entrouvrant le four . " Ne peut être considérée comme bonne que s'il n'y a pas de gros trous " - Hé fait trois fois aujourd'hui que tu essaye de me coller ! - Tu ne dis pas bonjour au gens même si tu les rencontre trois fois dans la même journée ? - Si, tu as raison, je me donnais un peu de temps. " mémoire " . - Mais, où trouves-tu toutes ces définitions de mots croisés Fati demanda Anselme . - La plus part de temps, elles me viennent comme ça sinon, dans Télérama. - Si tu sais d'où elles viennent Nahida, ça n'a plus d'intérêt. - D'abord comme t'a dit Fati, elles ne viennent pas toutes du Télérama, ensuite, comme je n'ai pas la télé, je ne le lis pas régulièrement. Lorsque je vais chez Fati, je le feuillette mais je ne regarde pas les mots croisés, c'est tout. - Ce cher vieux Télérama, je le prends depuis le lycée. Au début, mon père continuait d'acheter le Télépoche. Il disait que Télérama était un journal de Français, puis, il a fini par l'accepter et il estait assez fier de l'exhiber quand ses amis venaient à la maison. Il leur disait, c'est pour fati, elle en a besoin pour ses études. En réalité, il déchiffre à peine le Français et de toutes façons, ils sont en permanence branchés sur la Une . Je t'assure, ils n'usent pas la télécommande et lorsque mes petits frères veulent voir autre chose, mon père se lève et a à la cuisine. Alors, maman arrive et remet la Une. C'est sans commentaires mais très efficace. Fati pendant qu'elle parlait faisait comme prévu un tri dans les CD de nahida, mettant de coté ceux qu'elle voulait écouter. Anselme remarqua - Tu as beaucoup de CD de Rai, vous connaissez la musique Gnawha ? - Non jamais entendu parler. Et toi, Nahida, tu connais ? - Non.
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